Thoughts #01

[[And while we're at it, I might as well show you my face !///Et pendant qu'on y est, autant que je vous montre à quoi je ressemble !]]

[[And while we're at it, I might as well show you my face !///Et pendant qu'on y est, autant que je vous montre à quoi je ressemble !]]

[[Not really my habit around here, but I ma going to talk about myself. Ok, I grant you, in fact this space is ONLY about things I make and things I like, and is in fact a total ego-trip... But I never say "I" as in "I think this" or "in my opinion that", etc.
Still reading ? Ok, great. Shall we ?

I've been torn for several months, if not years. Between what I actually do and what I would actually like to do. (You got chills multiplyin' and tears buildin' up yet ?)
And for starters and to try and make some sense in here, I quit my job, 8 months ago now. Yeah, I know, I'm a super radical kinda girl.

Since then, thanks to my experience in web and textile industries, I had the chance to work as a freelancer (and now is a good time to thank all those who trusted me !).

But I'm not always comfortable with my desire to work in the fashion industry, because it has a reputation of being superficial and I don't identify as such (same story for "bloggers" for that matter...). But it's also an industry with an incredible historic background, some skills still in use to this day date back to the Antiquity, today it employs millions of people around the world...
Here, I am not a scatterbrained materialist and : I love both fashion and the Internet. That's how and why I constantly keep informed about these industries.

On the one hand, I am over-consuming infos because I follow a kazillion blogs/websites (I am not going to reveal how many sites are actually listed in my Feedly, way too much disclosure for today already !). And on the other hand, I am over-fed with fashion, but not satisfied with that. 

I'll be honest, I'm so keen on seeing all these lookbooks when the new collections are launched. And then ? I go shopping and I don't get it.
These dreamy photos and layouts are miles away from the shapeless thingy I see on the hanger. I try it on anyway, my hair is frizzy. No need to describe how I feel. I look at the label : it's made of a mix of unlikely material, assembled in God-knows-Where (ie, where factories are collapsing on workers).
So I end up not getting anything because what get to see forehand, is not what's actually available and what I'd want to buy. Or it could simply be overpriced, because it has a brand attached with heavy marketing budgets. I'm thinking I'll wait for the sale, and I see stuff marked down to 70% on the first day and think "are they f*ing with me ?". I have a conscience and a brain, damn it !

Back to the premise : I think I am in search of meaning. Yes, I sound like the-girl-with-existantial-problems-who-really-needs-an-ashram-break-right-now... Ashamed, which is the reason why until now I have never trully dared to openly discuss all this. But the more I dare discuss it in a serious way, the less I feel alone in this "quest". Tell me I am the only woman - or man for that matter - who goes shopping to find items with a questionable price or manufacturing tag?

So I am always happy to see my awkwardness echoes in the brains of the fashion industry, from the pen of Lauren Sherman or Luca Solca at BoF, and Li Edelkoort analysing for LeTemps.ch///Ce n'est pas vraiment mon habitude ici, mais je vais parler de moi. Bon, même si je vous l'accorde, en fait cet espace ne rassemble que des choses que je fais et des choses que j'aime. Et que donc en réalité, c'est un total ego-trip... Mais je ne prends jamais vraiment la parole avec des "je pense que" et "à mon avis ceci ou cela", etc.
Vous me lisez toujours ? Ok, génial. On y va.

Donc, ca fait plusieurs mois, voire presque quelques années, que je suis tiraillée entre ce que je fais et ce que je voudrais faire. (C'est bon vous avez des frissons et les larmes aux yeux ?)
Et donc pour commencer à essayer de mettre de l'ordre dans tout ça, j'ai quitté mon boulot, il y a maintenant 8 mois. Oui, je sais, je suis super radicale comme fille.
Depuis, grâce à mon expérience dans le web et le textile, j'ai eu l'occasion de travailler en free-lance (j'en profite au passage pour dire merci à tout ceux qui m'ont fait confiance !).

Je n'assume pas toujours mon envie de travailler dans la mode, parce que c'est un milieu qui a la réputation d'être superficiel, et que je ne m'identifie pas comme tel (même combat pour les "bloggueuses" d'ailleurs...). Mais c'est aussi une industrie avec une histoire incroyable, dont certains savoir-faire encore utilisés aujourd'hui datent de l'Antiquité, qui fait travailler des centaines des millions de personnes dans le monde, ... Donc voilà, je ne suis pas une écervelée matérialiste et : j'aime la mode et j'aime internet.
C'est comme ça, je m'informe constamment sur ces deux industries sans avoir l'impression de le faire.

Donc d'un côté, je sur-consomme de l'info parce que je "follow" 30 milliards de blogs/site à la fois (je ne dirai pas combien de sites sont effectivement dans mon Feedly, n'insistez pas, je me dévoile bien assez comme ça pour aujourd'hui !). Et de l'autre on aimerait me faire sur-consommer de la mode. Mais je ne trouve pas mon compte.

Je vais être honnête, oui, je rêve en regardant les lookbooks des marques sur internet. Et après ? Après, je vais dans les boutiques et je ne comprends pas l'offre.
Les photos et les mises en page, m'ont fait rêver, mais là le truc que je vois sur le cintre est complètement informe, je l'essaye quand même, j'ai les cheveux électriques. Pas besoin de vous décrire comment je me sens. Je regarde la composition et l'origine : c'est un magnifique mix de matières improbables le tout assemblé à Pétaouchnok (par exemple, là où les usines s'effondrent sur les ouvriers).
Donc je n'achète plus rien parce qu'il y a un fossé entre ce qu'on aimerait me vendre, ce qui est effectivement disponible et ce que je voudrais acheter. Je me dis que j'attendrais les soldes et puis quand je vois des trucs soldés à -70% dès le premier mercredi, je me dis qu'on se fout de ma gueule. Et j'ai une conscience et un cerveau, quand même, bordel !

Pour en revenir au postulat de départ : je suis en quête de sens. Oui, je passe pour la-nana-avec-de-gros-problèmes-existentiels-qui-a-vachement-besoin-d'aller-se-ressourcer-dans-un-ashram... Honte, qui fait que jusqu'à présent je n'ai jamais osé évoquer tout ça ouvertement. Mais à force d'assumer et d'en parler autour de moi, je me rends bien compte que je ne suis pas seule. Combien d'autre que moi - femmes ET hommes d'ailleurs - vont faire du shopping pour trouver des produits à l'étiquette de prix ou de fabrication douteuse ?

Et je suis donc ravie de lire ces derniers temps que mon malaise résonne même dans les têtes pensantes du milieu de la mode, sous la plume de Lauren Sherman ou Luca Solca chez BoF, et là Li Edelkoort qui analyse pour LeTemps.ch]]

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